La SRCM et l'argent

jeudi 3 janvier 2008

Cotisations françaises

(Dernière actualisation le 11 mars 2009)

Alors que la cotisation française augmente de 100% en 2009 à la demande de Chari, les dirigeants français s’efforcent vainement de faire cotiser le plus grand nombre d’abhyasis. Selon leur propre aveu, le nombre d’abhyasis non cotisants en 2008 tourne déjà autour de 25%. Cela promet de belles difficultés à venir…

A l’heure où les dirigeants ont déjà appelé les cotisations 2009, prenons un petit échantillon de 250 abhyasis issus de trois centres du sud de la France et encadrés par 12 précepteurs (environ 17% des effectifs nationaux) pour y voir plus clair.
Qu’ont-ils fait en 2008 ?
Trois quarts d’entre eux ont cotisé en 2008 : un tiers a versé le montant de la cotisation de base (75 €), un tiers a versé plus (214 € en moyenne), quelques uns n’ont versé que 30 à 40 €. Et donc un quart n’a rien versé…
Les abhyasis ne sont pas tous logés à la même enseigne, leur revenu et/ou leur implication financière est déjà disparate. Mais le montant moyen de leur cotisation s'élève à 100 €, tous abhyasis confondus, entre ceux qui cotisent et ceux qui ne cotisent pas. Et globalement l'objectif est donc atteint. Jusque là, avec 25% de non cotisants, la solidarité financière a pleinement joué son rôle.

Le doublement de la cotisation en 2009 vient déranger ce bel équilibre. Gageons que cela ne va pas motiver les plus pauvres et/ou les moins impliqués à faire un effort ? On s’achemine probablement vers une situation où près de la moitié des abhyasis ne cotisera plus alors qu’on n’en a aujourd’hui qu’un tiers qui ne paie pas ou pas assez.
A 50% de cotisants et 50% de non cotisants, la solidarité financière risque d’en prendre un sérieux coup et de se transformer en opposition. Bref, une population clairement scindée en deux : les cotisants contre les autres, les riches contre les pauvres ou bien les très impliqués contre les moins…
Et quel sera leur traitement par la Mission demain ? Différencié ou uniforme ?

Une rumeur lancée par les dirigeants laisse entendre que la part du national passerait de 60 à 65 € seulement, tandis que celle des centres progresserait de 15 à 85 €. Si cela devait se confirmer un jour, la part du national augmenterait de 8% quand la part des centres serait presque multipliée par cinq !
Un message fort à l’intention des centres ?
Rien n’est moins sûr !
A 50% de cotisants et 50% de non cotisants, le budget global risque de ne pratiquement pas augmenter, voire de légèrement régresser.
Et si les cotisations rentrent difficilement, ce qui est probable, on imagine mal que le national puisse accepter une baisse de son budget, d’où le fait que les parts respectives du national et des centres n’ont pas été arrêtées définitivement. Elles sont probablement mises en attente de la remontée des cotisations 2009.
Bref, les cotisants n’auront plus qu’à se retourner contre les non cotisants si le budget des centres ne progresse pas…
De quoi provoquer les querelles plutôt que de renforcer les solidarités !

Quoi qu'il en soit, ne rêvez pas ! L’autonomie financière n’est pas pour demain. Même si les cotisations rentraient bien, n’oubliez pas que pour investir 500 €, un centre doit en référer au national, à la SMSF et à Chari. Lequel a prononcé un gel des dépenses de la SRCM pour longtemps…

Réactions

Publié initialement le 3 mars, cet article a suscité la réaction presque immédiate de la trésorière de la SRCM France. Elle a envoyé une relance des cotisations trois jours plus tard en affirmant d'abord que 50% des cotisants 2008 étaient à jour de leur cotisation 2009. Telle était la première ligne de son courrier, tout le reste constituant un vibrant appel au paiement des cotisations.
Bien que la pratique soit gratuite, payer sa cotisation c'est signifier qu'on porte de l'intérêt à la Mission, et donc sous-entendu à Chari (ne pas payer, ce serait ne pas avoir d'intérêt pour la Mission, ni pour Chari ?).
Elle appelle les précepteurs à réaliser des relances personnalisées aux nouveaux et aux mauvais payeurs. Elle appelle aussi les responsables locaux à se mettre à jour de leur cotisation, ce qui doit signifier qu'ils n'ont pas tous payé. Elle termine en rappelant qu'il est possible d'étaler le paiement tout au long de l'année et que des solutions au cas par cas peuvent être proposées aux personnes qui connaissent des difficultés financières.
Bref, un courrier qui voudrait rassurer tout le monde, mais démontre aussi par son existence seule que même la trésorière est consciente qu'il ne va pas être facile de récupérer les cotisations cette année...
D'ailleurs il n'y a pas un mot sur les parts respectives du local et du national ! Un oubli accidentel ? Ou bien un sujet trop houleux pour être abordé actuellement ?