La SRCM et l'argent

jeudi 3 janvier 2008

Lettre ouverte à la trésorière et aux membres cotisants de l'association SRCM France

(Dernière actualisation le 1er avril 2009)

La trésorière de la SRCM France vous a envoyé une notice explicative sur le fonctionnement financier de votre association. Elle vous propose aussi de "plus amples précisions" si vous le désirez. J'en profite donc pour faire quelques remarques et vous faire part de mes interrogations.

La trésorière confirme que 65 € par cotisant seront affectés en 2009 au fonctionnement national. Ce qui laisse entendre que le reliquat des cotisations restera dans les centres, soit une forte augmentation de leur budget. Cela ne signifie pas pour autant une plus grande autonomie puisque les investissements sont plafonnés à 500 €, à moins de demander une autorisation spéciale qui devra être validée aux plans national et international. Et puis Chari a bloqué tout investissement pour le moment ! Donc, vous n'avez d'autre possibilité que de louer une salle. Et si ce n'est pas le cas, vous terminerez l'exercice comptable en excédent…
Mes interrogations : Que devient l'excédent d'un centre d'une année sur l'autre ? Peut-il être réaffecté au centre ou bien est-il plus vraisemblablement aggloméré au résultat national ?

Le chiffre d'affaires de la SRCM France est d'environ 250 000 €, dont deux tiers en provenance des cotisations. Son patrimoine est supérieur à deux millions, dont largement plus d'un tiers sous forme de placements financiers (850 000 € avant la crise). C'est donc un patrimoine de près de 2 000 € par cotisant, presque dix fois plus que le chiffre d'affaires, et des placements financiers pour près de 750 € par cotisant.
Ces placements représentent près de trois fois le chiffre d'affaires, dix fois la cotisation annuelle de base avant son doublement de 2009, et permettent de payer cash trois fois l'ashram tant recherché pour le centre de Lyon…
Mes interrogations : Est-il bien naturel de doubler le montant de la cotisation quand il existe autant de réserves financières disponibles, surtout en ces temps difficiles ? Pourquoi conserver autant de réserves plutôt que d'investir ?

La comptabilité analytique mise en place par la SRCM montre que vos cotisations financent le fonctionnement quotidien habituel de l'association et des centres, que les séminaires doivent s'autofinancer et que la vente des publications n'est pas faite pour dégager des bénéfices. Les excédents permettent de financer l'entretien des ashrams existants, une participation aux achats d'ashrams en France et à l'étranger, des donations extérieures et enfin d'alimenter le compte des placements financiers.
Autant dire qu'on vous sollicite en plus de votre cotisation dès qu'il y a un séminaire ou quelque chose d'exceptionnel à financer.
Il y a quelques années, la SRCM France disait qu'elle était financée par les cotisations, les donations et les ventes de livres. C'est donc totalement faux puisque les donations partent directement à l'étranger vers des paradis fiscaux, de même que les ventes de publications bénéficiaires comme "Whispers"…
Mes interrogations : Pourquoi l'association SRCM France ne gère que le fonctionnement quotidien ? Pourquoi tout ce qui génère des bénéfices part à l'étranger ?

Chari a mis en place un fonds international, la SMSF suisse, que vous alimentez par vos souscriptions à "Whispers" et par toutes vos donations, qui échappent ainsi au budget de la SRCM France. La raison généralement avancée, c'est l'absence ou la faible taxation des fonds qui y transitent, de manière à échapper aux taxes imposées par la législation française.
Mes interrogations : S'il n'y a que cette raison, pourquoi n'avez-vous pas accès aux comptes de la SMSF suisse ? Vous n'êtes pas responsables de la législation française… à moins que l'autre raison soit justement de ne pas vous les montrer. Réclamez au moins de savoir à quoi sont destinés vos fonds ? Quelles actions ils financent et à quelle hauteur ? Sinon, pourquoi une telle opacité ?

Chari l’a dit dans son discours aux ZIC de janvier 2009, on ne cesse d’offrir des terres à la SRCM. Mais il manque de moyens financiers pour construire des ashrams ! Quelle misère, la SRCM est devenue une entreprise de gestion de biens fonciers dont elle ne sait plus quoi faire.
Mais il a peut-être enfin trouvé la solution pour transformer ses biens fonciers en biens immobiliers. L'exemple de Vrads Sande constitue une formidable promotion pour des "lieux de vie" spécifiques aux abhyasis. Ainsi l'achat de logements par les abhyasis sur un domaine qui leur est réservé permettrait de financer la création d'ashrams. Il suffit de trouver quelques investisseurs pour amorcer la pompe… qu'ils soient ou non abhyasis. Ils achêtent le terrain, construisent des logements et les revendent aux abhyasis intéressés. Une partie des bénéfices leur revient, l'autre alimente les caisses de Chari.
Des comités pour les projets immobiliers recherchent déjà activement des financements privés auprès d'investisseurs étrangers.
Mes interrogations : Quelle sera la transparence financière de telles opérations financières privées quand l'opacité des comptes de la SRCM et de ses fondations est déjà totale, hormis seulement votre association nationale ? Ne craignez vous pas quelques beaux micmacs financiers à venir quand des intérêts privés se mêleront à la spiritualité ?