Projet Sahaj Marg (Argent)

La SRCM et l'argent

jeudi 3 janvier 2008

Préambule

(Dernière actualisation : 5 janvier 2008)

La participation est libre : tel est le message ressassé en permanence par la Shri Ram Chandra Mission. Effectivement, commencer à méditer selon le Sahaj Marg ne nécessite aucune dépense, aucun engagement. Poursuivre gratuitement dans cette voie devient beaucoup plus difficile. D’abord, on vous incite à acheter les livres de Master Chari, et tout particulièrement « Mon Maître » pour mieux connaître sa pensée. Ensuite, on vous encourage à cotiser auprès de l’association pour en devenir membre. De toute façon, si vous souhaitez rencontrer le maître – ce qui est vivement recommandé – vous devez participer à des séminaires internationaux de la SRCM ®. Pour cela, vous devez impérativement avoir une carte d’identité internationale made in SRCM, ce qui suppose que vous êtes déjà adhérent dans votre pays de résidence, et donc que vous êtes à jour de votre cotisation auprès de votre association nationale…

Sans vraiment vous en apercevoir, vous venez de mettre votre tout premier doigt dans l’engrenage de la vaste machine financière de la SRCM ® ! Ne vous inquiétez pas, elle ne vous lâchera plus jamais…

Les ressources officielles de la Mission

(Dernière actualisation : 5 janvier 2008)

D’après la Shri Ram Chandra Mission, les seules ressources de la Mission sont constituées des cotisations et dons de ses membres, ainsi que de la vente de ses publications. Soit, admettons !

1. Cotisations et donations

Pour participer pleinement à la vie de la Mission, il faut absolument être adhérent. C’est-à-dire payer sa cotisation annuelle à l’association locale de la SRCM ®. En France, il existe 5 types d’adhésions (adhérent, participant, actif, associé ou bienfaiteur), depuis 75 € jusqu’à 1 200 €. Pour participer aux séminaires internationaux, il faut y ajouter une carte internationale d’identité qui coûte à chacun 10 US $.

Au-delà de ces cotisations proprement dites, la SRCM sollicite régulièrement ses adeptes à effectuer des dons pour développer la Mission dans le monde, ce qui constitue l’un de ses objectifs essentiels. En outre, chaque nouveau projet est accompagné de sollicitations financières complémentaires. De même que tous les cataclysmes (tremblement de terre, inondations, etc.) font aussi maintenant l’objet de collectes supplémentaires.

Le formulaire de donation comporte alors inévitablement une formule où Chari s’arroge le droit de détourner la donation au profit d’un tout autre objet que celui qui était initialement prévu.

Dans certains pays, les associations locales SRCM ® sont reconnues d’utilité publique et bénéficient d’une exonération d’impôt sur les donations. Ce n’est pas le cas de la France, où elles sont ainsi donc vivement découragées.

Globalement, donations et cotisations confondues représentent entre la moitié et les deux tiers des ressources des associations SRCM, selon les chiffres qui nous sont connus. Leur montant oscillerait autour de 50 à 140 € par abhyasi cotisant selon les pays, hors Inde.

2. Des publications aux collectors

A l’origine, les éditions SRCM ont été créées du temps de Babuji pour diffuser ses écrits. Rapidement, avec Chari, leur objectif a dérivé. Le souvenir constant (constant remembrance) s’est traduit par l’affichage de la photo du maître dans chaque maison d’abhyasi, puis dans chaque pièce. Les éditions SRCM ont donc vendu des photos souvenirs, en pied, à taille réelle. Puis des badges de précepteur, des T-shirts, etc.

Tous les discours de Chari, ses moindres paroles, sont retranscrites, revues et corrigées (censurées ? ), compilées puis publiées. Chaque événement est immortalisé par un photographe dûment accrédité, puis fait l’objet d’un album souvenir. Et du livre ou de l’album, on est passé aux CD puis aux DVD… Les imprimeries SRCM se sont transformées en une vaste entreprise multimédia, expédiant ses produits marketing aux quatre coins du monde.

Pour financer les investissements nécessaires à cette évolution, la SRCM ® s’est procurée une trésorerie en proposant des abonnements à vie, d’abord pour ses différentes publications papier, puis pour ses publications audiovisuelles, moyennant 1000 €.

Aujourd’hui, tout nouveau projet est accompagné de ses produits dérivés chargés de financer tout ou partie des dépenses afférentes. Ainsi, la création de l’école LMOIS a coïncidé avec la sortie du livre « Whispers in the Brighter World » vendu 250 €, le 80ème anniversaire de Chari avec un coffret de DVD « He, the Hookah and I » pour 1000 €, etc.

Associations & Fondations

(Dernière actualisation : 7 août 2009)

Si les associations locales ont longtemps abrité l’intégralité des finances de la Mission, les choses ont évolué. Santosh Khanjee, encore lui, a aussi réorganisé les comptabilités nationales et les flux financiers, en y ajoutant des fondations.

1. Des comptabilités locales très encadrées

Les cotisations sont collectées au niveau des centres. En France, 60 € sont prélevés sur chaque cotisation pour remonter à l’échelon national. C’est donc en gros 15 € par abhyasi qui restent au niveau du centre et doivent permettre de faire face à l’ensemble des dépenses locales. A raison de 25 abhyasis par centre, cela fait un budget moyen de 375€. Mais il y a des petits centres et de plus grands avec location de salle ou ashram en propriété, chacun devant se débrouiller pour assurer son indépendance financière.

Si un centre veut ouvrir un compte bancaire, il doit en demander l’autorisation directement à Chari qui y disposera d’une signature individuelle et permanente. Tous les trimestres, un rapport financier doit être envoyé au président Chari ou à son secrétariat (OSIA). Tous les ans, un budget prévisionnel doit leur être soumis pour approbation. Si une dépense atteint 1000 US $, un accord préalable de l’OSIA est indispensable. De même pour tout nouvel investissement…

L’association nationale récupère donc la plus grosse partie des cotisations et elle est soumise aux mêmes règles de gestion que les centres. En France, c’est donc près de 7000 € qui doivent servir à assurer le fonctionnement de l’association. Ils couvrent les fournitures administratives et les frais de secrétariat, mais aussi des consultations juridiques ou une partie des frais du président Chari.

Le fonctionnement de l’association constitue seulement l’une des trois activités de la comptabilité analytique de l’association, avec la vente des publications et la tenue des séminaires. Chacune de ces activités doit équilibrer ses recettes et dépenses propres.

L’ensemble des ressources officielles des associations locales de la SRCM ® représenterait de 77 à 229 € par abhyasi, selon les pays hors Inde. Si l’on se base sur un chiffre d’affaires moyen de 150 € par abhyasi, 30 € seulement en Inde où les coûts semblent divisés par cinq, on obtiendrait une extrapolation du chiffre d’affaires annuel total entre 5 et 17 millions d’euros pour le « Groupe SRCM », selon qu’on compte 100 à 300 000 adeptes cotisants.

Leur bilan varie plus fortement encore, de 167 à 2092 € par abhyasi. Selon le même type d’extrapolation, avec une moyenne de 750 € par abhyasi, on pourrait évaluer le patrimoine de la Mission entre 25 et 95 millions d’euros.

2. Des fondations très opaques pour gérer le patrimoine

Umesh Chandra Saxena, quant à lui, estimait ce patrimoine en 1997 à quelques 200 millions d’euros, alors que la Mission annonçait seulement 55 000 abhyasis, soit 3636 € par abhyasi ! Si le patrimoine avait suivi la même évolution que le nombre d’adeptes, on atteindrait aujourd’hui quelque chose entre 363 millions et le milliard d’euros… C’est-à-dire que plus de 90% du patrimoine serait camouflé.

Aujourd'hui, la plupart des donations, qu'elles soient financières ou en nature (terres, infrastructures), doivent transiter par les fondations de la SRCM. La principale de ces Sahaj Marg Spirituality Foundations a été créée au Texas par Santosh Khanjee, mais il en existe maintenant aussi en Inde, en Suisse et à Dubaï…

Et si les comptes des associations locales sont présentés chaque année devant l'assemblée générale des membres, il n'en va pas de même pour ces sinistres fondations. A l'occasion de la création de l'école LMOIS, Chari disait : "(…) there is no black money transaction-no trustees following the money. I'm here to see to that."

Aux USA, les fondations bénéficient d'exonération fiscale à condition d'effectuer au moins 5% de dons à des œuvres caritatives. La SMSF texane a versé régulièrement de l'argent à la Croix Rouge (pour le 11 septembre, pour Katrina, etc). Dubaï abrite la première zone franche du Moyen-orient, soit plus de 6000 sociétés étrangères, autorisées à s'implanter sous forme offshore, sans obligation de lien à des partenaires locaux, sans restrictions sur les permis de travail, sans contrôle des changes et avec possibilité de rapatriement de 100% du capital comme des profits, sans imposition aucune sur les sociétés comme les personnes physiques, ni taxes à l'import ou à l'export.

Le patrimoine immobilier de la Shri Ram Chandra Mission s'est constitué progressivement, d'abord en Occident avec l'achat d'Augerans en 1988, l'inauguration des ashrams de Vrads (Danemark) et Molena (Georgie, USA) en 1992, puis celle du Babuji Memorial Ashram à côté de Madras en Inde en 1999, après avoir sollicité vigoureusement les donations.

Il y a confusion totale entre vente des publications et donations puisque l'achat des publications est considéré comme donation pour les projets du Sahaj Marg. C'est le cas de la vente de "Whispers" pour la création de l'école LMOIS en 2005, du "Hookah" en 2007 pour le 80ème anniversaire de Chari, etc. Et les dépenses somptuaires s'accumulent, comme pour présenter une vitrine attirante du Sahaj Marg : l'ashram de Satkhol dans l'Himalaya, l'école LMOIS, les centres de retraite CREST à Bangalore ou SPURS à Austin au Texas.
En 2009 est créé le Spiritual Hierarchy Publication Trust qui doit s'occuper des seules publications, la SRCM et les SMSF ne s'en occupant plus désormais.
Allez, encore un petit effort, il suffit de publier les comptes de toutes ces structures et la transparence ne sera plus un vain mot pour le Sahaj Marg...

Le goût de l'argent

(Dernière actualisation : 5 janvier 2008)

Faisons fi de toutes ces analyses et laissons parler Master Chari (Discours à Tiruppur le 18 novembre 2007) :

Master conduisit le satsangh jusqu’à 9 h. 50 du matin (de 9 h. à 9 h. 50). Après le satsangh, le responsable du centre de Tiruppur raconta que Master fut arrêté par de très jeunes enfants, alors qu’il se rendait au hall de méditation. Ils tendirent un petit pot (en plastique) rempli de pièces de monnaie et ils dirent à Master « Utilisez cet argent pour le développement de votre ashram ». Alors Master dit : « Nos enfants savent parfaitement où est leur devoir. Ici aussi, nous avons besoin de contribuer au développement. » Aussitôt Master prit le micro et il déclara : « Je suis heureux de ce qui se passe ici et je suis heureux d’y être. Dans de nombreuses missions, l’usage est de donner un poids égal à celui du guru en or, et même quelquefois en diamants. Le guru peut peser 150 kg. La somme correspondante peut malheureusement être dépensée sans compter, en compagnie d’artistes de cinéma qu’il apprécie etc. Mais ici j’espère que vous pouvez tous donner comme ceci (il montre le pot qui devrait peser 5 kg). Donc, ne me pesez pas, s’il vous plaît donnez l’équivalent de ces 5 kg – mais à la seule condition qu’il n’y ait que des billets de 1000 roupies. Je veux que toute la surface de ce parc du Tiruppur DJ devienne comme un paradis : quiconque survole (par avion) ce site devrait être en mesure de voir ce paradis d’en haut.M’aiderez-vous à développer cela ? »Tous les abhyasis dirent « Oui, Master »Master : « D'accord, passons maintenant à la donation elle-même. » Tous les abhyasis se précipitèrent vers Master avec des billets de 1000 roupies. Frères et sœurs à la fois formèrent une longue queue, remplirent complètement le hall et firent personnellement un don à Master. Master prit l’argent à chacun d’entre eux, en disant « Merci. »Tous les abhyasis eurent une grande occasion de rencontrer Master en personne tout en donnant de l’argent. Plusieurs couples rencontrèrent Master pour qu’il les bénissent le jour du mariage, qu’il nomme l’enfant etc., ce qui arriva aussi dans la queue. Master plaisanta avec les enfants et donna du chocolat à chacun d’entre eux et dit : « C’est du chocolat très cher car maintenant il coûte 1000 roupies ici », et il plaisantait avec tous tout en collectant l’argent.Master resta assis plus de deux heures. Une fois que tous les abhyasis eurent donné, Master dit : « Lorsque j’ai fait le Sarovar (château d’eau) ici pour ce site, beaucoup m’ont demandé pourquoi on l’appelait ainsi. C’est un KRIPA SAROVAR car aujourd’hui j’en ai tiré des centaines de poissons. Je suis extrêmement heureux de tous vous recevoir et de tous vous rencontrer. Je ne peux pas dire merci, mais je vous bénis tous. »Ce fut un moment de grande joie et Master nous quitta après cela. Tous les abhyasis furent remplis de joie et ils eurent l’immense occasion de lui parler face à face, et Master prit la peine de rester assis plus de deux heures pour faire notre bonheur.

Pour approfondir...

(Dernière actualisation le 7 janvier 2010)