La SRCM et l'argent

jeudi 3 janvier 2008

L'école LMOIS

(Dernière actualisation le 14 août 2009)

Pour la Shri Ram Chandra Mission, cette école est née de la conjonction de trois événements : Chari cherche aujourd'hui par tous les moyens à multiplier les formes de présence du Sahaj Marg sur le terrain ; depuis quelques années le SMRTI tente de diffuser le Sahaj Marg auprès de l'enfance ; enfin depuis plus longtemps encore Jacqueline Seiller voulait allier ses expériences d'enseignante et du Sahaj Marg.

Le SMRTI, institut de recherche et d'éducation aujourd'hui dépendant de la Sahaj Marg Spirituality Foundation, a d'abord développé des outils pédagogiques pour les abhyasis et les précepteurs. Très vite il s'est aussi intéressé au jeune public, a développé des fables et comptines pour développer la "Culture Sahaj Marg" auprès de l'enfance. Tout cela l'a amené à créer le "Value based spiritual education" (VBSE) qui, sous des dehors très humanistes, véhicule la pensée de Chari, souvent moins reluisante.

Comme bon nombre d'autres abhyasis enseignants, Jacqueline Seiller, directrice d'une école Montessori à Chennai, refusait d'admettre que les "valeurs" de la SRCM restent à la porte de l'enseignement scolaire. Il fallait franchir la barrière. Ce fut donc chose faite avec le démarrage par la SMSF et Chari du chantier de la LMOS, nouvelle vitrine indienne du Sahaj Marg et la tournée internationale entreprise par son ambassadrice Seiller pour vendre le projet aux abhyasis du monde entier et ainsi collecter les fonds nécessaires.

L'école est aujourd'hui dirigée par la Baal Vatika Educational Society et financée par le Baal Vatika Educational Trust (devenues plus tard Lalaji Memorial Educational Society & Trust), mais leurs administrateurs sont la SRCM et la SMSF. Lancée grâce à un emprunt d'un million de dollars, elle a été inaugurée en juin 2005 par Chari et a accueilli plus de 150 enfants la première année. L'objectif de la 2ème année était d'accueillir 800 élèves, entraînant un besoin supplémentaire de trois millions.

Dans son discours du 25/02/05, Chari parle d'argent et de confiance, …et il appelle aux dons : "It is not part of the Mission, but the Mission is very much part of it. The school will be run by the Baal Vatika Educational Society. The funding will be done by the Baal Vatika Educational Trust. The major source of finance, even for the Trust, will be the Sahaj Marg Spirituality Foundation (…) Of course we need money to realise all these things. We are already indebted to the Allahabad Bank. Fifty lakhs we have already taken (…) So, we need generosity of our people. Parents of children should not only give fees, they should also consent to giving a donation. Receipts will be issued; there is no black money transaction-no trustees following the money. I am here to see to that. [chuckles] So you see, to provide adequate resources, I propose to start a scheme of donations, say, a minimum of three lakhs which will go to a corpus fund called the Scholarship Fund (…) Those who are willing to give may bring their cheques-three lakhs, which will be gratefully received. The cheques must be in the name of Baal Vatika Educational Trust. Remember, the Trust receives the money, the Society spends the money. [chuckles]"


Cela explique au moins en partie les incroyables hausses de tarif des séminaires, les perpétuels appels à donation et tout spécialement la vente de Whispers en 2005. La SMSF aurait ainsi réussi à collecter près de 2 millions fin 2005, essentiellement aux Etats-Unis et dans sa communauté d'origine indienne. Chari expliquait alors qu'il n'y avait aucun souci à se faire puisqu'il était le garant de la transparence financière des opérations…

La Lalaji Memorial Omega School s'est ensuite dotée d'un I international le 27 décembre 2006. Puis elle a acquis le statut de Centre international reconnu par l'Université de Cambridge pour la rentrée 2007 pour les élèves des catégories VI à IX, soit jusqu'à l'age de 18 ans (Cambridge IGCSE, International General Certificate of Secondary Education de Cambridge). Gageons que cela fera le bonheur des abhyasis aisés, indiens ou non, qui y placent leurs enfants…

A défaut de faire méditer les enfants et les adolescents, ce que Babuji interdisait avant l'age de 18 ans, l'organisation s'est arrangée pour le détourner partiellement en leur inculquant sa culture et ses valeurs grâce au VBSE et sa toute première école. Gageons aussi que cela fera des émules en Suisse et ailleurs, sous forme de haltes-garderies, de soutien scolaire, etc.



Des enfants endoctrinés


Chari a encore reçu 150 enfants de l'école LMOIS au Babuji Memorial Ashram. La SMSF avait déjà organisé un concours pour les enfants sur le thème "à quoi sert un gourou ?". Il est loin le temps où le Sahaj Marg de Babuji laissait les enfants tranquilles (pas de méditation avant l'âge de 18 ans).
Les enfants subissent maintenant un endoctrinement dès leur plus jeune âge. On inculque à nos enfants les valeurs de la SRCMtm sous couvert du VBSE. Plus de 100 écoles en Inde, des tentatives d'implantation partout ailleurs.
Si les abhyasis possédaient de véritables valeurs humaines et des notions réelles d'éducation, ils se feraient un point d'honneur à cloisonner l'école LMOIS de l'enseignement du Sahaj Marg de Chari, même si le VBSE s'en inspire.
C'est tout le contraire qui se passe en réalité. Au lieu d'enseigner des valeurs spirituelles aux enfants, on leur inculque les fondements du culte de la personnalité de Chari.
Vous imaginez-vous ce que cela donnera plus tard ? Les régimes dictatoriaux n'ont pas fait mieux. Ils fabriquaient des enfants soldats.